Le vendredi 16 novembre 2018 à Versailles, la 26e CGPM s'apprête à voter la redéfinition du kilogramme, de la mole, du kelvin et de l'ampère, et ainsi fonder toutes les unités de mesure sur des constantes universelles. Il s'agit donc de remplacer certaines des constantes utilisées actuellement et qui ne sont pas universelles.
Unité |
seconde |
mètre |
kilogramme |
ampère |
kelvin |
mole |
candela |
Anciennes constantes |
Δν(Cs) |
c |
m(K) |
μ₀ |
Ttpw |
M(¹²C) |
Kcd |
Nouvelles constantes |
Δν(Cs) |
c |
h |
e |
k |
NA |
Kcd |
L'évènement emblématique sur le plan matériel sera la disparition du dernier étalon primaire et matériel, le "Grand K", ou "Prototype international du kilogramme". Ainsi il ne reste plus beaucoup de temps à Arsène Lupin pour dérober ce précieux étalon. Le lundi 20 mai 2019 il sera trop tard : à cette date le nouveau SI entrera en vigueur mais le "Grand K" sera conservé dans les mêmes conditions qu'actuellement pour étudier sa variation par rapport à la fixité nouvelle de la constante de Planck.
La session de le CGPM et le vote de la résolution redéfinissant les unités du SI seront retransmises en direct à 11h00 sur la chaîne YouTube du Bureau international des poids et mesures (BIPM) :
L'UdPPC a été reçue le 1er octobre au CSP pour une rencontre avec sa présidente, Souâd Ayada, et les copilotes du Groupes d'élaboration de projet de programmes (GEPP) en charge de la physique-chimie pour le lycée général.
Lors de cette entrevue, les copilotes du GEPP nous ont présenté oralement les projets de programmes pour la seconde et pour la spécialité physique-chimie de première.
Vous trouverez en pièce jointe un compte rendu de cette rencontre et, en annexe, les projets pour la classe de seconde et la classe de première tels qu'ils nous ont été décrits.
Les annonces du ministre de l’Éducation nationale sur la réforme du baccalauréat et du lycée général préfigurent un nouvel affaiblissement de la formation scientifique dans notre pays, pour les futur·e·s scientifiques, comme pour les citoyen·ne·s dans leur ensemble.
La présence pléthorique des humanités dans le tronc commun de première et de terminale, avec des horaires renforcés par rapport à la filière S actuelle ne permet plus aux élèves désirant faire des sciences de le faire en gardant l’équilibre entre les mathématiques, la physique-chimie et les sciences de la vie et de la Terre (ou les sciences de l’ingénieur).
Le tronc commun du cycle terminal (1re et Tale) voit ainsi l’horaire de philosophie augmenter de 33 %, celui d’histoire-géographie de 33 % également. Si l’on veut que celui de mathématiques reste stable, sans devoir avoir recours à une option supplémentaire, les sciences expérimentales sont condamnées à subir une baisse de 15 % de leurs horaires d’enseignement. La raison : une fois les mathématiques choisies comme première discipline de spécialité, il n’est plus possible, après avoir mené de front la physique-chimie et les SVT (ou SI) en 1re, de garder ces deux enseignements en terminale.
Quant aux littéraires, au lendemain de la publication du rapport Villani-Torossian et ses 21 Mesures pour l’enseignement des mathématiques, qui déplore le manque de formation dans cette discipline de nos professeurs des écoles, leur formation en sciences se réduit à un nouvel enseignement, non encore défini et aux contours bien flous, d’Humanités scientifiques et numériques, dont l’horaire n’est même pas équivalent à celui d’une option !
La dissymétrie totale entre sciences humaines et sciences expérimentales, loin d’être réduite par ce dispositif, s’accentue, comme on peut le voir dans les diagrammes ci-dessous.
Chaque nouvelle réforme, depuis vingt ans, affirme vouloir « rééquilibrer les filières », mais un tel projet ne peut qu’affaiblir encore une fois les études littéraires, totalement hémiplégiques, tant la culture scientifique en est absente. Le signal envoyé aux familles ne change pas. Celles qui continueront, massivement, à croire que les meilleurs élèves ont intérêt à adopter une stratégie menant à un bac "équilibré" risquent de pousser leur enfant à choisir des spécialités scientifiques, par calcul bien plus que par désir ou intérêt : l'effet d’entraînement conduira à renforcer cette absurde "sélection" par les sciences qui contribue à grossir les rangs des cours scientifiques d’élèves peu motivé·e·s et à finalement abaisser, dans les faits, le niveau de formation. Ce nouveau "standard" sera vu comme celui ouvrant les portes de toutes les formations, y-compris les classes préparatoires littéraires et économiques et les filières universitaires de toutes sortes (langues, droit, philosophie, histoire, sciences économiques…).
